J’ai écrit ce conte, « Grand Prix du livre pour la jeunesse » quand j’étais directeur d’un collège dans la « brousse » calédonienne, parmi les tribus kanak . C’est l’histoire de deux jeunes amis, Kero un Kanak et Louis, un caldoche qui, au cours d’une randonnée dans la forêt tropicale vers le sommet de la plus haute montagne de l’île, découvre un étrange bateau est moitié arbre, moitié bateau. Le capitaine est un étrange sorcier, entouré d’oiseaux énigmatiques qui fait atterrir par magie les deux adolescents sur le pont.
Je vivais à Oubatche, au Nord de la Nouvelle-Calédonie, dans une grande maison construite par les santaliers en mille huit cents et quelques, qui leur servait de base et de refuge lorsqu’ils venaient exploiter le bois de santal de la région. Des murs épais, recouverts de chaux, une grande véranda avec l’océan Pacifique en guise de télévision allumée 24h sur 24, et mes plus proches voisins à quelques kilomètres. Je partais souvent en randonnée avec mes amis kanak et leurs enfants à l’assaut des sommets qui m’entouraient, le Mont Panié, le Mont Ignambi ou le long du fleuve Diahot.
En traversant au pas de course les savanes à niaoulis qui s’étendaient en bord de mer, assis sous les frondaisons sombres de la forêt, me baignant dans les minces cours d’eau vive, j’ai apprécié la beauté qui m’entourait et imaginé cette histoire d’amitié entre deux jeunes garçons, l’un kanak et l’autre blanc qui découvrent un objet magique appartenant à un sorcier. Celui-ci leur fera découvrir un monde merveilleux… Qui doit rester secret et inaccessible aux autres.
J’ai eu la chance d’être le lauréat du Grand Prix territorial pour la jeunesse et mon livre a rencontré un beau succès, réédité plusieurs fois, et également acheté par de nombreuses établissements scolaires de Calédonie.
Ci-dessous, quelques illustrations du livre;
