DANS LA PEAU D’LÉON
DANS LA PEAU D’LÉON

DANS LA PEAU D’LÉON

J’ai réalisé cette bande dessinée, parue dans un quotidien au cours d’une trentaine de jours.
Mike Solo balade sa carcasse usée dans les rues de Nouméa, au milieu des flammes de l’insurrection et des rayons du soleil tropical, immobile au-dessus des populations qui s’affrontent. C’est un détective qui aime mal les gens qui l’aiment, qui espère vivre une autre vie que la sienne mais refuse toujours de changer d’existence. Mike Solo est un détective comme ils existent en vrai, c’est à dire, comme dans les romans de Raymond Chandler ou de Dashiell Hammet.

Mike Solo, détective privé désabusé et sans illusions, tente de résoudre une enquête tout en refusant encore une fois la possibilité d’un amour et d’une rédemption.
Impuissant devant une situation sans issue, il sait que l’avenir est sombre et que son humour suranné ne peut plus être son seul refuge.

Des plages de sable fin, entourées d’un lagon turquoise au cours d’un été tropical suffocant. C’est ici que se côtoient de riches Européens insouciants, des petits blancs apeurés,
des Caldoches rattrapés par l’histoire, des Kanak révoltés, et les forces de l’ordre aux aguets.

Dans Nouméa en feu, le contraste explosif entre les quartiers luxueux et les zones miséreuses, la confrontation entre les maisons incendiées et les plages idylliques, dessinent le décor d’un conflit entre indifférence des uns, souffrance ou inquiétude des autres. Nouméa dévasté, petite ville coloniale, figée dans son histoire et ses contradictions est le théâtre intemporel
d’un roman noir brûlé par le soleil et la violence.

Ci-dessous quelques pages de la B.D.